Moi je joue, je joue à joue contre joue
Mais vous, le voulez-vous ?
Le soleil s'étire, se réveille et ondule à travers les fins rideaux de soie. Une lumière dorée a pris place dans toute la pièce. Allongée sur le lit à baldaquins, les cheveux défaits, la bouche légerement entrouverte, Elle dort. Elle rêve au milieu de son bazar, Magnifique. Ses croquis, ses lettres d'amour, ses beaux espoirs, ronflent copieusement dans le fond des tiroirs. Vous savez, c'est toujours comme ça; l'été vient et nous gorge d'illusions, pavot magnifique et rose charnelle puis l'hiver nous reprend tout, il ne (nous) reste qu'un parfum charmeur et des épines. Cadavre d'idée et squelette de joie. Elle le sait, elle ne se morfond pas du tout. Elle hiberne juste ... Jusqu'à la prochaine floraison.